Pas de politique mais…

Je m’arroge le droit d’en parler pour trois raisons :

1° C’est une histoire ancienne

2° Chacun a le droit à la vérité

3° Je la place dans la catégorie ‘Clin d’œil ?

Pourquoi les candidats de gauche à la présidence française n’ont aucune chance d’appliquer un programme anti finance !  (En plus du fait qu’ils ne sont pas encore au second tour !)

Je vous raconte une histoire oubliée de tous et peut être même jamais connue de la majorité des gens.

1981

François Mitterrand avait promis d’exiger une participation majoritaire des politiques au Conseil d’administration de Paribas. Il est élu.

La suite ressemble à un scénario de film et je vous le projette en première mondiale : Nous sommes lundi matin, lendemain de l’arrivée des socialistes au pouvoir. Une délégation politique obtient une réunion avec la direction de Paribas. En conformité avec les promesses électorales ils revendiquent, exigent même un certain nombre de sièges au Conseil d’administration. A leur grand étonnement les responsables de la banque acceptent leur demande sans discuter. Tiens ! Bizarre… Mais ils précisent que ce remaniement du Conseil d’administration devra avoir l’aval de la maison mère.

Je vous avais promis un scénario alors je vous la joue Hitchcock :  « Maison mère ? Mais nous sommes bien au siège de Paribas non ? »        « Pas du tout… Ici c’est la succursale française de la banque ! »        « … »

« Le siège principal de Paribas est en Suisse, à Genève plus précisément ! »

Les amis de Mitterrand n’en croient pas leurs oreilles et pensent qu’ils sont victimes d’un canular. Et pourtant ce n’était que l’exacte vérité ! Pressentant l’arrivée de la gauche au pouvoir Paribas avait, quelques semaines auparavant, en toute légalité, interverti siège et succursale entre Paris et Genève. Vous ne me croirez pas mais la délégation socialiste a quitté la « succursale » sans demander son reste. Il y eu un beau bordel dans le monde de la finance et dans celui de la politique mais personne à l’Elisée n’a pu trouver une faille à la procédure géniale de la grande banque française.

Je vous vois venir : Comment suis-je au courant de cette affaire ?

J’entretenais d’excellents rapports avec le brillant avocat d’affaire qui avait réussi cette opération, je n’en ai jamais parlé mais je crois qu’il y a largement prescription. Du reste je ne donne pas de nom et resterai aussi discret sur le montant que cette transaction a rapporté à mon ami. Pharamineux, pas d’autre mot.

P.S. Et il a encore doublé sa ‘commission’ en faisant l’opération inverse quelques mois plus tard, après que les socialistes aient accepté par écrit, devant juge et notaires de         « foutre la paix à ceux qui veulent travailler en France »

4 commentaires sur “Pas de politique mais…

  1. Jolie histoire!! Ce qui montre bien que les dessous de la politique… c’est pas d’aujourd’hui 🙂

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    1. J’ai publié ce texte sur FB et j’ai bien sûr eu un sympathique commentaire de Jean-François. Il était en plein dedans ce milieu à cette époque! Grosses bises à mon chonchon enfin en ligne avec moi sur un site! Bonne nuit.

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    1. Merci pour ton commentaire. Tu vois que ça fonctionne. J’aime bien le pseudo de Acefale. Superbe jeu de mot avec la tête et Fal! J’ai bien reçu tes mails et je vois que tu n’as pas changé et que tu continues à t’énerver. Il faudra que je recherche dans le dictionnaire des citations pour savoir qui a dit: Y fô pa s’laisser emmerder par la matière. Clin d’oeil et saludos!

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