Sous titre : J’aime vivre dangereusement… mais je l’ai échappé belle !
Au micro j’animais un moto-jöring: Sur une piste enneigée, pour tracter des skieurs, on remplaçait le cheval du ski-jöring par une moto de cross de compétition… On avait fait venir les meilleurs guidons du pays, associés à d’excellents skieurs. C’était la première édition, tout était à faire, à inventer et à improviser. Malheureusement le mauvais temps, le manque de rigueur de l’organisation, le triste état de la piste, le froid, la mauvaise humeur des participants avaient créé une ambiance catastrophique. Et bibi comme un con au micro. L’ambiance tombait et la nuit menaçait d’en faire autant. Il fallait sauver la situation mais pas de liste, pas de fil rouge, pas de directives, pas de plan B comme on le dit maintenant… bref j’invente:
«Mesdames et messieurs, chers amis du ski et de la moto, il reste encore «la» super manche finale pour conclure dans le délire et la bonne humeur cette fabuleuse (tu parles!) journée de sport, de plein air et de joie… et gna gna gna!»
J’improvise cet ajout de programme au grand dam des organisateurs qui n’en croyaient pas leurs oreilles. A la surprise générale, je décide arbitrairement de réunir les concurrents qui étaient les plus spectaculaires, sans tenir compte ni de leurs noms, ni de leur pedigree, ni de la catégorie de cylindrée… Dans ma tête il fallait faire un spectacle explosif, spectaculaire, court et servant d’apothéose à cette jusque-là maussade journée…
Je termine l’annonce des concurrents que j’avais retenus pour le spectacle alors qu’arrive vers moi un mec ‘balaise’ qui me dit avec un accent genevois à couper au couteau: «De bleu de bleu, cette magouille, c’est arrangé, vous êtes des combinards»
Sachez que l’accent du bout du Léman hérisse même les cheveux que je n’ai plus. Ajoutez le stress, l’incertitude engendrés par mon improvisation et les effets de certains liquides ‘réchauffants’ ! Il n’en fallait pas plus pour que je pose mon micro HF et que j’empoigne je costaud par le ‘colback’ et que je lui ‘susurre’ tout simplement: «Casse toi connard ou je vais t’exploser la gueule!»
Un pote à moi, culturiste baraqué remit diplomatiquement les choses à leur place, calma les esprits et les ardeurs vindicatives. Fin de l’épisode. Et sachez que ‘ma’ super finale fût un spectacle à grand succès. Comme quoi…
Ah ! Encore un détail. Le mec balaise qui me reprochait d’avoir arbitrairement évincé son motocycliste de frère :
Jean-Marc Tonus, champion du monde de full contact en 1987!
Merci pour ce partage Akimismo
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