Groseilles à maquereaux, serfouettes et grouillots
La langue française survivra-t-elle aux coups bas des texto, chat et whatsapp? Sortira-t-elle indemne de la guerre contre les «Téou tu fé kwa», les «a12c4» (A un de ces 4 pour les dinosaures déconnectés!) et les «LOL» ? La langue de Molière reprendra-t-elle du terrain à l’idiome de Shakespeare, perfide vecteur des «impeachment», «workshop» et autres «postponer» à la mode?
Ce n’est malheureusement pas encore gagné, si j’en crois les expressions ‘djeun’ utilisées sur les réseaux pour dire ‘oui: ouer, ué, uè, vi, mui, moui, wé, woué, yep, ouep, ouè, oué, oé, oè, ui, wé, uep, vui, voui, yup. Oui!… vous comprenez? Je vous aide: c’est une autre manière de dire Yes!
Restons optimistes et gardons un peu d’espoir. Une piste:
Un auteur contemporain, le truculent finlandais Arto Paasilinna (on ne saura jamais quelles lettres doivent être doublées…) m’avait amusé, et j’ai lu la quasi totalité de ses bouquins, bien sûr ceux traduits en français! Dans le facétieux « Le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison » (un de mes préférés!), certains mots m’ont interpellé. Voici un choix de ceux utilisés par la traductrice, Anne Colin du Terrail, une fino-française née en Laponie!
cassots de mûres
l’estacade
le planiol
grouillots
serfouettes
herse à main
lavarets
brêler et brêlage
se sentir engravé
déséchouer
un chevalement de mine
groseilles à maquereaux
la camarine
Qu’en pensez-vous? Mon correcteur «d’aurtôgrafe» a souligné presque tous les exemples ci-dessus, pourtant reconnus par l’Académie française…
Ouais, tu a réson, ya du boulo.
En fait, rien ne m’énerve plus que ce langage djeune. Sûrement parce qu’il me faut du temps pour traduire 🙂
J’aimeJ’aime
Déjà avant le petit écran de deux ou trois pouces, on avait par ici des choses comme « À d’où c’est qu’tétais donc ? »
Belle soirée à toi, Akimismo.
J’aimeJ’aime