Devoirs de (fin de…) vacances N° 17 T’es écolo mon coco?

L’écologie oui, mais les ‘écolos’… non!

Dans les années 80, j’arborais ostensiblement cet autocollant sur mes véhicules, Kawasaki 1000 RX inclue! Pourquoi? Fils de bûcheron, petit fils d’agriculteur, je suis bien sûr né écologiste (sans le savoir!) et le suis viscéralement resté! Je l’étais même avant 1968, date à laquelle le mot ‘écologie’ issu de l’allemand ‘oekologie’, dont on trouve la trace dès 1866, mais oublié pendant un siècle, a été retrouvé par les révoltés de mai 68…

Malheureusement, les étymologistes et les linguistes ont oublié que  

L’ECOLOGIE EST UNE SCIENCE ET NON UNE IDEOLOGIE POLITIQUE. 

Laissons le thème de l’écologie aux scientifiques car c’est un domaine trop complexe pour les politicards, de quelque bord soient-ils.

Tiens! Savez-vous que le diminutif  ‘écolo’ a été créé pour parler de ceux qui devraient s’en tenir à ce qu’ils peuvent peut-être comprendre?

J’ai exhumé un texte écrit il y a une vingtaine d’années et le moins qu’on puisse en dire est que j’ai de la constance dans mes idées.

La définition d’écologie est : Etude des milieux où existent des êtres vivants ainsi que des rapports de ces êtres entre eux et avec le milieu.Ce nom, tombé en désuétude, est revenu à la mode dès 1968. Peu de personnes en avaient entendu parler avant.C’est un apport des jeteurs de pavés et vous avez de la chance qu’ils eussent été peu érudits, car vous auriez dû, en plus d’écologie, apprendre les corollaires : biocénose, bioclimatologie, biogéographie, biomasse, biosphère, biotope et même éthologie. Vous l’avez échappé belle !De famille d’agriculteur et de bûcheron, je pouvais déjà m’exprimer sur « l’étude des milieux où existent des êtres vivants (sic !) » avant d’avoir su à quoi correspondait cette définition. Mon grand-père et mon père respectaient les lois de la nature, à savoir qu’un arbre sort de terre, grandit, s’épanouit, devient gros, subit les attaques du temps, des connards, des intempéries, survit parfois, dépérit souvent, meurt… puis est remplacé par une nouvelle pousse ! 

C’est ça l’écologie

Mon père, écologiste bien avant que les soixante-huitards ne remettent à la mode ce mot du XIXème siècle, aurait pu être mieux payé si, au lieu de bûcheron, il s’était proclamé «Technicien en Ecodendrologie»! Mieux même: comme il maîtrisait le message des cernes annuels sur les troncs coupés, déterminant l’âge de l’arbre et son historique de croissance, en adret ou en ubac, il aurait pu prétendre au titre d’Ingénieur en dendrochronologie climatique

Black Friday en novembre, Noël en décembre !

Ceux qui suivent mon blog Au temps des automobilistes

https://histoiresdautomobilesetdemotocyclettes.com

savent déjà que nous partons pour quelque temps au bord de la Méditerranée. Il est temps de préciser que, pour éviter d’être la cible des intégristes de la COP 25, qui se tiendra en Espagne après la défection du Chili, dès le 2 décembre, nous appliquerons le « flygskam » une expression suédoise qui signifie paraît-il : « Honte de prendre l’avion » et voyagerons dès lors en camping car (*).

(*) Pour Greta je précise que notre véhicule est récent, équipé légalement d’un filtre à particules fines et d’un catalyseur, qu’il a passé l’I.T.V.  (Inspección Técnica de Vehículos), et que notre carburant est taxé à raison de 56%, dont une partie devrait revenir à la protection de l’environnement… c’est du moins ce que disent les politiciens, auxquels on peut se fier hein ?

Non ? Ah ! Bon…

 

Allez ! J’emboîte le pas à la mode et rejoins la lutte pour le climat : après avoir renvoyé chez Ah Ma Zone par une charrette tirée par une mule, le 2% de mes achats indispensables pour célébrer le Friday des Negros… et aussi le Wednesday des Blancos (ce sera le 25 décembre), je m’engage à ce que notre prochain voyage se fasse… en voilier par le Guadalquivir, qui passe à moins de 20 km de chez nous, et que l’équipage revienne dans la Sierra de Segura en auto-stop, après avoir signé une charte dans laquelle ils promettent de ne héler que les véhicules propulsés à l’électricité nucléaire…

Et chez vous, ça va ?

Je compatis à vos souffrances dues à la pluie ou au manque de pluie, au froid ou  ‘pas assez de froid pour tuer la vermine’, à la neige même, en attendant que les profs de ski et les déneigeurs défilent en ville pour se plaindre… du manque de neige ! Je pense aussi aux actifs français qui n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis la période napoléonienne et qui n’en auront pas non plus avec l’empereur actuel. Je ne parle pas des retraités, qui emmerdent le peu de travailleurs qui restent, en descendant dans la rue avec leurs pancartes à la ‘mors moi le machin’ ! Donc, avant d’aller passer du bon temps sur le sable de la Costa Tropical voici, pour vous remonter le moral, un strippe de mon ami Carlos Hernández, mettant en scène les personnages paléolithiques d’Orceman, avec des préoccupations plus que contemporaines.

image.png

« Tous les signaux indiquent que la fin du tunnel est proche ! »

« Tu veux dire que nous allons enfin sortir de cette terrible crise ? »

« Non, non… juste qu’à la sortie du tunnel il y a … un énorme précipice ! »

 

Je vous souhaite d’heureuses ‘festiconneries’ à venir et ‘toutes ces sortes de choses’…

Déjà une semaine…

… que mes vacances sont terminées mais je milite pour une reprise ‘moderatissima’ de mes activités ‘blogueriennes’. Va donc pour un dessin de mon ami Carlos Hernández le créateur de Orceman, l’homme des cavernes, que mes lecteurs connaissent bien. Afin de ne pas déjà endommager mes petites cellules grises pour traduire les phylactères, je choisis un dessin sans paroles. Hé! On ne va pas tout de suite se fatiguer, non mais…

Voici donc un ‘strip’ plein de poésie que j’adore. Et vous?

 

34667649_1642535352510691_3840223391424446464_n.jpg

Hygiène suicidaire?

Nous utilisions depuis des années un produit de douche appelé Le Petit  Marseillais. On le trouvait partout, même à la Coop en Suisse, chez Auchan en France, Aldi en Allemagne et Mercadona en Espagne. Il y avait plusieurs parfums et nous en étions contents.images.jpeg

Point final? Eh! Bien NON!

Tout allait bien jusqu’à ce que je lise le boniment des fabricants. C’est écrit de manière parfaitement lisible, surtout au début. Renseignons nous:

 

1° Mandarine + Citron

2° Hydrate et rafraîchit

3°a. La mandarine est connue pour son caractère aromatique fruité

     b. Le citron est riche en vitamine C. Il a une action tonifiante.

Au point 4° on en vient aux composants.

Et là il faut songer à des aides à la lecture car les caractères font une cure d’amaigrissement. Une loupe n’est pas de trop.

 Avant de vous énumérer les composants je vous dois un

AVERTISEMENT

 Âmes sensibles et tous ceux qui en ont ras le cul d’être pris pour des cons, évitez de lire la composition du Petit Marseillais.

Ceux qui persistent à tenter l’aventure pour leur douche doivent savoir qu’il y a des dangers. Couvrez-vous, attachez vos ceintures et revêtez une combinaison étanche.

Prêts? On y va!

Composition:

Eau (Jusque là ça va non?)

Sodium Laureth Sulfate, glycérine, Cocamidopropyl Betaine, Polyquaternium -7(Vous avez vu -7? On l’a échappé belle… ça aurait pu être du Poly machin -9 ou -15)

Citrus Aurantifolia Peel Extract, Cocamide MEA, Sucrose Cocoate, Propylène Glycol (Voila une chose qu’elle est bonne aurait dit Coluche!)

Disodium Cocoamphodiacetate, Lauryl Glucoside, Polysorbate 2°, Ceteareth-60 Myristyl Glycol (Au moins avec le glycol on ne va pas se les geler!)

Sodium Chloride, Tetrasodium EDTA, Citric Acid (Aïe!)

Methylisothiazolimone (Une pleine ligne pour ce produit miracle! )

Sodium Benzoate, Parfum (Tiens celle là je comprends!) Limonene, CI 47005, CI 19140, CI 42051 (Nom de dieu ça doit être du lourd!)

 Pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffff…

 Vous faites comme vous voulez, même revenir au bon vieux savon de Marseille que nos voisines andalouses, même les plus jeunes, n’ont jamais cessé de fabriquer. Du temps de mon enfance on utilisait ce savon une fois par semaine et nous avons survécu, probablement en meilleure santé que certains jeunes metrosexuels hyper ‘hygiénisés’ qui ont appris à passer trois fois par jour de la douche à la baignoire au lavabo et on recommence.

Tiens… Une petite digression: L’humoriste Jack Rollan racontait avoir côtoyé un serveur dans les toilettes d’un fameux restaurant parisien qui s’était lavé les mains avant de passer à l’urinoir. Il ajoutait: Il y en a qui se lavent les mains avant d’uriner, d’autres après… certains même se lavent les mains avant et après. Il concluait que ces derniers se lavaient certainement plus souvent les mains que le… bon vous m’avez compris!

 En matière de produit de douche nous avons décidé de revenir à une bonne vieille connaissance: un gel de la marque Weleda, une enseigne des anthroposophes d’Anton Steiner qui date de 1921. Unknown.pngQuand on connaît leurs exigences, je dis bien exigences écologiques… les vraies, on devrait échapper pendant quelques mois encore à certaines maladies à la mode. Mais on ne sait jamais…

 

Bon… Bain… Douche!

Les anthroposophes… kéksékça ?

 

Résumé historique

C’est une philosophie, occulte dit-on, générée par Rudolf Steiner au début du XXème siècle. Steiner est Autrichien, né en Croatie en 1861 et mort en Suisse en 1925, que beaucoup considèrent comme Allemand.

Au début il avait lancé un mouvement médical mais a été rapidement considéré comme un charlatan par la médecine sérieuse ! Il s’est alors consacré à l’enseignement (Ecoles Steiner-Waldorf) qui applique l’idée qu’il faut croire en l’enfant et adapter l’éducation scolaire à sa propre personnalité. Il a eu pas mal de réussite dans ce domaine. Il s’est aussi consacré à l’agriculture biodynamique. Bon… c’est un peu le serpent qui se mord la queue puisque son enseignement et son agriculture sont pensés pour amener les gens à l’anthroposophie… et l’anthroposophie, « la sagesse appliquée à l’homme », est une doctrine ésotérique fondée par l’ami Steiner…

Mon expérience

Il y a quelques années j’ai été confronté à la biodynamie, donc à l’anthroposophie!               Il s’agissait d’un travail de traitement de charpente en Haute Savoie, à quelques ‘encablures’ de Genève. Titulaire d’un diplôme ‘Lignum’ de spécialiste de la préservation du bois j’accepte.

Débarquant avec mon ‘matos’, pont roulant, injecteurs, pompe en continu (moteur à ‘pas’ pour les connaisseurs) à très haute pression (200 bars) et documentation sur les produits, je fais la connaissance des propriétaires…

«Chez nous pas de produits chimiques!»

«Ah bon?»

Là, je commence à regretter d’être arrivé avec un véhicule portant ostensiblement cet autocollant:

J’apprends que mes futurs clients sont des ‘anthroposophes’.

Je joue bien sûr l’affranchi, opine du chef, fais l’intelligent… mais ne comprends rien à ce vocable. On me parle de Rudolf Steiner, du Goetheanum, de la biodynamie, du cosmos, de la fumure compostée et des préparations…

Je flippe un peu car je crains de m’être laissé entraîner dans une secte!

Je pose quelques questions pratiques en préalable à mon intervention pour le traitement d’une charpente ancienne et expose ma manière de travailler mais le dialogue est difficile avec les patrons. J’ai l’habitude de certains produits qui combattent les insectes lignivores. Eux remettent en question mes expériences professionnelles et proposent des produits écologiques qui doivent bien faire marrer les capricornes des maisons, les vrillettes et autres lyctus brunus ! L’agriculteur est un Français timide, le regard un peu fuyant. Elle est Belge (mais ne se soigne pas!) prétentieuse, insupportable et on voit bien que c’est elle qui mène la barque. Je moule un peu, d’autant qu’elle vient de voir l’autocollant…

Fils de bûcheron et petit-fils de paysan, je suis bien sûr très près de tout ce qui touche à l’écologie. Mais l’écologie est une science, pas une idéologie souvent à connotation politique. Alors les gauchistes verts… circulez, y a rien à voir!

La patronne tient immédiatement à s’imposer :   «Entrez dans ma cuisine!»  Des volutes de vapeur sourdent d’une grande marmite. «A votre avis, qu’est-ce qui cuit la dedans? Vous remarquez qu’il n’y a aucune odeur» «Beh! Vous me prenez de court» «Vous savez bien qu’à la cuisson certains légumes dégagent une puissante odeur qu’on ne peut confondre avec rien d’autre, hein?» «Beh! Oui… je crois!» (J’ai pas l’air con!)                   «Je suis en train de cuire des choux!»

C’est vrai qu’il n’y a aucune odeur et je suis assez impressionné pour ne pas faire de l’esprit en demandant à cette Belge si ce sont des choux de Bruxelles…

Suit une explication sur les avantages du fumier composté (pendant une année), augmenté de préparations de prêle des champs, de valériane, camomille et grande ortie pour les principales dont la récolte, le séchage ou la macération se font en suivant la marche cosmique des astres (sic!). Elle termine pour convaincre le… convaincu que je suis presque déjà qu’avec le fumier traditionnel cru, ça puerait les choux dans sa cuisine!

C’était mes débuts chez les anthroposophes! Plusieurs mois de travail plus tard les rapports avec la ‘Ménapienne’ se sont régularisés sans pourtant atteindre le stade de partir en vacances ensemble…

On avait enterré la hache de guerre et je quittais rarement la ferme sans l’un ou l’autre des livres de Rudolf Steiner, en plus des délicieux fromages bio de chez bio. Je dois bien avouer que je me suis intéressé à l’approche «biodynamique» de la production agricole! Et aussi aux influences du cosmos, marées, phases et ‘hauteur’ de la lune.

J’ai aussi apprécié l’évolution du gosse de la maison (8 ans) qui suivait bien sûr les cours de l’Ecole Steiner. Comme j’ai été élève privilégié d’un maître appliquant la méthode Freinet j’ai trouvé pas mal de similitudes dans cette pédagogie qu’on pourrait résumer à :

 On doit croire en chaque enfant, à sa personnalité et ne pas le considérer comme matière absorbante d’enseignements souvent subjectifs, parfois inutiles et jamais adaptés à sa personnalité.  (Je précise que cette définition est personnelle et n’engage que moi!)

Donc chaque enfant doit s’épanouir dans les domaines qu’il affectionne. C’est tout. On ne fait pas ‘chier’ les gosses avec des disciplines barbantes, souvent inintéressantes et inutiles pour leur cas particulier. A la fin de la scolarité l’élève présente un «chef d’oeuvre»: photo, peinture, texte ou travail manuel qu’il aura entièrement réalisé, avec l’aide et l’encadrement des enseignants, pendant les années d’étude.

J’ai vu le résultat! Rien à ajouter.