Ma vie en monovision (Chapitre 28) Allo oui, j’écoute !

Avis à la population !

A la télévision, me dit-on, ils ne se gênent pas de republier chaque année des ‘vieilleries’ en périodes de fêtes. Je ne célèbre pas ‘les fêtes’ mais m’accorde parfois quelques semaines de vacances. Souffrez donc que me répète aussi avec un ‘replay’ de ce ‘best of’… comme ne le disait pas Molière dont nous avons célébré, hier 15 janvier, le 400ème anniversaire de sa naissance

Et si on parlait du téléphone portable ?

C’est un téléphone portable… juste que le fil est trop court! Non mais.

Ma vision monoculaire est certainement la cause de mon aversion pour l’indispensable gadget à la mode, surtout depuis qu’il est devenu ‘smart-gadget’. Toute ma vie de borgne, j’ai dû apprendre à gérer la mise au point de ma focale pour apprécier la profondeur de champ, les distances, les volumes, les reliefs, les dépressions du terrain, un travail de chaque instant. Alors vous comprendrez que je sois très réticent quand vous me demandez d’apprécier (vous avez dit apprécier ?) vos photos sur le grotesque écran de votre ‘machin’.

Non, non… et non ! Voir cette piètre image ne convient tout simplement pas à un habitué de l’écran Mac de 21 pouces. De plus, j’ai un ‘passé’ professionnel dans le monde de l’édition et je pense que ceux de mon époque ne pourraient jamais accepter la vision d’une si calamiteuse surface, pour n’y voir que… comment qu’y disait déjà Jean-Pierre Coffe au sujet de la bouffe ? De la meeeerde !

J’ai retrouvé un texte que vous avez peut-être lu.

L’écran des premiers téléphones ‘mobiles’ avait la dimension d’un timbre-poste, puis de 2 et de 4 timbres, pour maintenant dépasser 6 pouces, soit une quinzaine de cm, ce qui nous rapproche du XIXème siècle et des dimensions de l’écran de cinéma des frères Lumière, bref le Perpetuum mobile… à l’envers. Lire sur un téléphone portable, que ce soit la Bible, le dernier Goncourt ou… le blog d‘akimismo’, c’est aussi incongru, ridicule, contre nature que

  • Manger un Tournedos Rossini en buvant du Coca Cola
  • Mettre des glaçons dans un verre de Romanée Conti
  • Refuser une invitation chez Bocuse, pour se taper un MacDo
  • C’est surtout aussi grotesque que de faire l’amour, debout contre un sapin, un jour d’hiver, par moins 15° !

Bon, salut ! On s’appelle quand t’auras fini de lire les oeuvres complètes de Molière sur ton bidule… 

Je n’ai ni téléphone fixe, ni mobile, un comble pour quelqu’un qui a appris à téléphoner dans sa jeunesse. Je dis bien : j’ai appris à téléphoner et je vous raconte l’histoire, ça nous changera des jérémiades d’un écorché vif…

C’était à l’école primaire de mon village. J’avais 9 ou 10 ans, la compagnie nationale des téléphones venait en classe avec des caisses de matos et tiraient une ligne provisoire depuis l’épicerie qui avait un des trois téléphones du patelin. C’était dans les années 50, la séance commençait par la manière de tenir le ‘bigophone’ et de composer le numéro sur le cadran tournant, en le laissant bien sûr revenir à son point de départ sans le forcer. On insistait sur la concision et la clarté de parole pour ce nouveau moyen de communication (ces visionnaires avaient-ils prévu la logorrhée permanente que nous allions subir 70 ans plus tard ?).

Ce récit concerne un pays où, en 1959 déjà, les derniers centraux téléphoniques manuels avaient été abandonnés au profit de systèmes de connexion entièrement automatiques, même dans les villages les plus reculés, alors que d’autres pays dits civilisés en étaient encore, 25 ans plus tard, au « Vous pouvez me passer le 22 à Asnières ? »

Ma vie en monovision (Chapitre 27) Et la voiture autonome ?

Celles et ceux qui ont suivi mes récentes publications sur les voitures des années 50-60 connaissant ma passion pour les vraies voitures, d’où le titre de mon second blog : Au temps des automobilistes ! C’est vrai que j’ai aimé la ‘bagnole’ et que j’étais incollable pour reconnaître chaque modèle de chaque marque, jusqu’au moment où les machines modernes sont devenues tellement semblables qu’on les croirait clonées. De plus, ce ne sont plus que des objets à rouler, à se déplacer, à transporter, à se connecter, réduisant les conducteurs à la portion congrue d’opérateurs de conduite. Tout le monde ne participe pas aux 24 Heures du Mans, tout le monde tient à garder son permis, donc on ne pilote plus sur les routes, ce qui est bien pour la sécurité des autres mais a enlevé tout le plaisir de conduire.

Mon ancienne passion s’est alors transformée en réflexions sur la voiture particulière, son avenir… même sa survie, ce qui nous emmène inévitablement à parler de la voiture autonome. Le sujet est vaste, plein de controverses et de propos enflammés pour ou contre. Qu’on le veuille ou non, nous ne pourrons pas toujours ‘botter en touche’ pour éluder le sujet. La voiture autonome est un thème sur lequel travaillent tous les bureaux d’étude des constructeurs. On aime, on n’aime pas, mais nous serons forcément confrontés à ce sujet. Alors pourquoi ne pas réfléchir à ce qui nous attend ?

Laissons les essais se faire, et pas seulement pendant quelques semaines, comme ce fut le cas pour un fameux vaccin (!) mais pendant des années, en respectant un point essentiel : tous les trajets sur routes publiques doivent être faits sous le contrôle d’un humain hautement qualifié, capable de reprendre les commandes au moindre incident. On parle de chauffeur passif !

L’histoire qui va suivre est malheureusement démoralisante… Chacun se fera son idée.

Une femme a été renversée mortellement en Arizona par une voiture autonome en cours d’essais. Faut-il tout remettre en question?  

Moi je dis non!  

Qu’on accepte ou pas l’idée de la voiture autonome, il faudra bien envisager un changement radical des transports routiers individuels. Et il reste du boulot !

Répétons que les essais dans le trafic doivent être réalisés sous contrôle humain

Nous savons que la piétonne poussant son vélo, tuée en traversant une autoroute à quatre voies, avait un très lourd passé délictueux et carcéral. Connue comme droguée, elle était pressée de rejoindre un camp de sans-abris tout plein de bons ‘remontants’, n’hésitant pas à prendre le chemin le plus court, même de traverser une ‘highway’ à pied, de nuit pour atteindre le ‘nirvana’. Quant à la conductrice passive (très passive dirais-je) de la voiture autonome , elle avait obtenu le job à sa sortie de 5 ans de prison pour vol à main armée (oui, vous avez bien lu !) mais les autorités de l’Arizona aident ces ‘braves gens’ à se réinsérer.

La « conductrice passive » en plein boulot !

Restez encore un peu, ce n’est pas fini ! L’enquête a été très minutieuse, les ‘boîtes noires’ de la voiture analysées, les vidéos vues et revues. Rafaela Vásquez, c’est le nom de cette ‘responsable de la sécurité’, a utilisé son téléphone alors qu’elle avait l’obligation de maintenir en permanence ses deux mains sur le volant. Comme on la voit regarder de manière prolongée le tableau de bord, les enquêteurs ont demandé aux compagnies Netflix, Hulu et You Tube de leur fournir l’historique de la conductrice.

On sait maintenant qu’elle regardait The Voice sur son ‘smart’ ! Alors, les opposants aux essais de voitures autonomes, vous avez d’autres questions ?

Au fait, pourquoi vous ai-je importuné avec une affaire qui n’a rien à voir avec ma vie de borgne ? Juste pour rappeler que les monoculaires sont bien obligés d’être plus attentifs au volant, vigilants et concentrés, en tout cas bien plus que l’irresponsable de ce drame.

Dans une autre vie, je serai conducteur passif ou, pourquoi pas, responsable des essais de voitures autonomes !

Reste-t-il une petite place ?

Oui, une petite place pour mon coup de gueule annuel… mais rassurez-vous, ce sera le dernier de 2021 !

Jusqu’à fin décembre, j’avais encore des histoires à vous raconter, mais je vous connais, vous n’aurez pas le temps de les lire car vous devrez répondre à toutes sortes d’invitations, obligations et contraintes, vous serez très occupés avec les cadeaux et devrez faire la queue dans les grandes surfaces. Sans compter subir quelques grèves des transports et autres…

Il faudra aussi décorer le sapin, envoyer des vœux et y répondre !  Bon, je sais que votre ‘smart machin’, avec une « application » de derrière les fagots, fera le travail pour vous, et c’est une situation géniale où il se pourrait qu’une machine réponde aux vœux reçus d’une autre machine !

Pour respecter vos activités bourdonnantes, je diffère à l’an prochain la publication de mes écrits. J’espère que l’attente sera supportable (!) pour lire la suite d’Une vie de borgne qui, en 2022, s’intitulera Ma vie en ‘monovision’.

Éviter les excès de décembre, par exemple en me couchant à 22 heures les 24 et 31 décembre, me permettra d’attaquer cette prochaine année en pleine forme, échappant à ce qu’en Andalousie on nomme « la cuesta de enero », soit le raidillon de janvier, allusion cycliste aux difficultés rencontrées par les ‘festoyeurs’ boulimiques, les soiffards invétérés, les trop généreux, les doux rêveurs, ceux qui n’osent pas dire non et les victimes de la publicité, pour équilibrer leur budget. Moi ça va… depuis plus de 60 ans, je suis à l’aise financièrement en janvier !

Pour terminer, je republie une ancienne anecdote sur les excès « nativi-nouvelanesques », qui sera ma conclusion à cette année « covido-merditesque !»

Chapon, foie gras et grands crus

Un couple était venu « passer les fêtes » chez nous, en Andalousie. Nous leur avions dit qu’ils étaient les bienvenus mais que de fiestas sur commande : nada de nada, et ils ont pensé que notre réticence aux célébrations était due à la précarité de notre situation financière. Les sots !

Ils ont donc apporté une vingtaine de bouteilles de grands crus (ce n’était pas pour nous déplaire !), un chapon provenant d’un négoce réputé de Bourg-en-Bresse et un kilo (oui un kilo) de foie gras de chez… Fauchon !

Le chapon était ‘comestible’ sans plus et vous attendez que je vous parle du foie gras de chez Fauchon ? A vos risques et périls ! Mise en situation :

Vous êtes végétarien et on vous sert un pavé de boeuf…

Vous êtes juif ou musulman et on vous sert du porc…·

Vous êtes actifs à la SPA et on vous sert du foie gras…

Vous avez compris !

On ouvre la boîte, qui a dû coûter l’équivalent de notre budget alimentaire pour deux mois. On goûte. Nos visites salivent et frôlent l’orgasme. A part les considérations liées à la cause animale, je n’aime ni la consistance ni le goût du foie gras. Je trouve ça simplement doucereux et écoeurant !

Les prévisions météo annonçant de la neige sur toutes les routes en direction du Nord ils abrègent leur séjour et partent en nous laissant au moins 15 bouteilles de Bourgogne, le reste du chapon et… la boîte de foie gras à peine entamée ! Les bouteilles je ne vous dis pas, mais le chapon je vous le dis ? Nous en avons fait cadeau à des voisins très modestes qui l’ont trouvé bon… mais un peu gras. J’ai gardé le foie gras pour la bonne bouche, si vous me passez la métaphore. Nous l’avons donnée au sympathique berger allemand de notre voisin Miguel. Et ça n’a fait qu’une sifflée :

Slap Slap Slurp Slurp Blup et Burps! Quelques centaines d’euros liquidés en 14 secondes et 8 dixièmes.

Amis des animaux je vous rassure : Le chien n’a pas souffert d’effets secondaires, suite à cet excès, inhabituel pour lui !

Avant que le tourbillon de la dernière semaine ne vous happe, vous satellise et vous propulse en orbite, acceptez, amies lectrices, amis lecteurs, qu’avec ma femme Cornelia et notre chien Nico, nous vous souhaitions une gaillarde entrée en 2022 !

Craignant de me prendre les pieds dans les fils électriques du sapin, et de recevoir une boule sur le coin du museau, je me mets à l’abri et je tire la prise jusqu’en janvier.

Hasta dos mil veintidós. Adios, Ciao, Tschüß, au revoir, and see you soon!

Du pain et des jeux

Je suis content que vous gardiez vos illusions : vie meilleure, réussite familiale et professionnelle, la fortune (merci à la Française des Jeux !) et l’espoir de changer le monde. Mais pendant que vous vous démenez, que vous focalisez sur vos projets, le système en général et votre gouvernement en particulier continuent à tirer les ficelles, conditionnant votre existence. Je n’ai pas parlé de marionnettes, mais vous êtes pourtant « sous contrôle », vous êtes fichés, vous êtes géolocalisés, vous êtes informatisés et vous êtes régis par des ‘applications’.

Au milieu du siècle dernier, on entendait encore chaque nuit « Dormez en paix braves gens, le guet veille! ». Des paroles tranquilisantes et rassurantes qui n’ont malheureusement plus cours… Maintenant ce serait plutôt :

« Ne dormez que d’un œil, avez-vous fermé votre voiture… et la porte d’entrée de votre maison ? Avez-vous payé l’annuité de votre assurance effraction ? N’avez vous pas oublié les 6 pilules quotidiennes que vous a prescrit votre médecin chimiste à la solde des pharmas ? Avez-vous renouvelé votre permis de port d’arme ? Avez-vous assez de somnifères, d’anelgésiques et autres anxiolitiques dans votre armoire à pharmacie ? »

On décide pour vous, on trace votre parcours, on vous manipule, mais c’est tellement bien ficelé que vous laissez avoir.  On parie ?
« Panem et circenses » disaient les empereurs romains pour maintenir les gens «à leur place», sous contrôle.

 Maintenant, au lieu de pain et de jeux du cirque, il y a la télévision qui incite à rester chez soi plutôt que de descendre dans la rue et «rouspéter». Encore que… bonjour au passage à mes amis Français, spécialistes du cirque dans la rue.

Depuis des millénaires, tout est mis en oeuvre pour éviter que le «bon peuple» ne se pose trop de questions. Il y a eu obscurantisme de l’église catholique et son clergé qui «savait» mais ne disait surtout jamais la vérité. Laisser les ouailles dans l’ignorance crasse était la  manière simple et facile d’éviter que le peuple ne se pose des questions, remette en cause l’autorité et… l’église !

Puis les sujets de Monsieur Panurge ont eu les jeux olympiques, le foot, le cyclisme, le ski, le rugby et le tennis pour hurler dans les stades ou dans les bistrots, devant l’abrutisseur couleur. En Espagne ils massacrent même de pauvres bêtes en public pour que les primitifs assouvissent leurs bas instincts.  Olé !

Depuis quelques années, les réseaux sociaux assurent la relève de la fosse sceptique du défoulement, permettant à n’importe quel illettré d’afficher son inculture, ses carences orthographiques, vociférant contre le système, ‘partageant’ son mal-être en distillant son fiel sur la ‘toile’.

Solitude!

Plus récemment, il y a eu les groupuscules, du genre indignés ou gilets ‘xanthochromiques’ à qui on leur laisse juste assez de mou pour qu’ils puissent croire changer le monde.

À une époque «pré-téléinformafacebooknet» , pour distraire les gens, il y a eu les OVNI’s où une seule mauvaise photo, grossièrement floutée et trafiquée au pinceau, permettait aux crédules de croire à ces sornettes.

Hé! À l’époque il n’avait ni ‘phototruc’ ni ‘i-machin’, et on nous montrait des images aussi mauvaises qu’invraisemblables…

Sans parler de la radio, un media sans images qui cache ce qui se passe réellement. Souvenez-vous de la fameuse mystification de Orson Welles qui avait, avec son équipe de théâtre, en 1938, mystifié toute l’Amérique avec son pseudo reportage ‘en direct’, parodiant la Guerre des mondes de H.G. Wells…

Pour les jeunots, faites-vous plaisir en augmentant votre bagage culturel avec le lien suivant:

fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_mondes_(radio,_1938)

Nous avons maintenant les «crop circles», ces dessins dans les cultures, parfaitement humains, dans lesquels les crédules voient une intervention céleste ! « Mais y-zont-dit à la télé… »

Il y a le monstre du Loch Ness qui fait encore chaque été les beaux jours du petit peuple. « Y-zont-dit à la télé… »

Il y a Stonehengue avec ses dolmens et ses menhirs, dans lesquels les rêveurs voient des forces extra-terrestres. Et les soucoupes volantes, les petits hommes verts et le triangle des Bermudes… « Y-zont-dit… »

Il y a tous ces loisirs, voyages et cohues organisées, des épisodes dantesques dont les ‘victimes’ (victimes ? tu parles !) se vantent en les transformant en aventures sensationnelles. Les beaufs…

Alors lâchez moi les baskets avec ces histoires à la graisse de hérisson.  Même si y-zont-dit à la télé, revenez sur terre, pour essayer d’accepter d’affronter, en humains responsables, les problèmes actuels, qui n’ont rien d’ésotérique, de mystique ou cosmique mais sont bien réels.

Je ne vais tout même pas vous rappeler l’existence d’un certain virus, encore plus présent que vous ne l’imaginez, même si ‘ y-zont dit à la télé que’…  Au vu des images des stupides agglutinés irresponsables sur les plages et ailleurs, je pense qu’une piqûre de rappel ne ferait pas de mal, non ? En tous cas moins douloureuse qu’un séjour intubé, sous perfusion, dans un lit de réanimation !

 

Bon… j’arrête, car il y a 20 minutes que ma femme m’appelle pour le repas, et si je veux éviter les «soucoupes volantes domestiques» mieux vaut que je vous laisse… au prix où est la vaisselle de nos jours!

 

Un gros ? Quel gros ?

Depuis le début de la pandémie, pendant des mois, on nous a rabâché les oreilles : il y a des groupes à risque et les plus vulnérables seraient les vieux et les gros. Oups ! Avant qu’on ne déboulonne ma future statue, vite deux corrections politiquement correctes : les personnes âgées (dès 65 ans hé hé !) et les malheureux en surpoids (qui n’y peuvent rien, re hé hé !).  Dont acte.

Depuis la fin du confinement, on nous a (provisoirement ?) redonné un peu de libertés, mais on oublie le plus grand groupe à risque, que personne n’avait diagnostiqué : les inconscients en troupeau, y-compris les sveltes, les adolescents, les stupides clients d’une boîte de nuit en Suisse… et même  un fameux tennisman serbe !

Plutôt que de peindre le diable sur la muraille, j’essaie de rester optimiste et joyeux, c’est ma vraie nature, avec une histoire vraie, dont le protagoniste Heiner est mon ami :

Il y a quelques années, il a emmené sa famille en voyage aux Etats Unis, pays qu’il avait visité, sac au dos, à 20 ans, alors qu’on venait de lui annoncer être atteint de la sclérose en plaques, rien que ça ! Donc, trente ans plus tard, il organisa un périple aux States avec sa femme et ses deux grandes filles, passant bien sûr par Disney World, Los Angeles, les Rocheuses, Las Vegas, pour terminer le voyage à New-York. La totale ! Il avait lourdement puisé dans ses économies avec, comme point d’orgue, un séjour dans un très bon hôtel de la capitale, puis un coûteux repas dans un haut lieu de la gastronomie nord-américaine.

Je rappelle que Heiner souffre de sclérose en plaques et qu’il est en chaise roulante depuis une vingtaine d’années. Cette précision est importante, vous allez le constater.

Au restaurant étoilé, mes amis se demandent s’il n’y a pas une erreur de réservation ou si ce ne serait pas un gag de caméra cachée, car il y a une quinzaine de fauteuils roulants alignés dans le grand hall d’entrée. Un majordome en smoking et gants blancs les accueille en leur demandant de laisser la chaise près des autres engins et de rejoindre leur table à pied !

Oui, oui, on demande sans gêne à un paralysé de la jouer genre Lazare… vous savez celui à qui Jésus avait ordonné ? Prends ton lit et marche !

Sauf que mon ami Heiner, la bonne blague, est tétraplégique.

Le moment de confusion, de stupeur et d’incompréhension passé, tout est rentré dans l’ordre et le loufiat ‘au nœud ‘pap’ a même demandé à un subalterne de venir pousser la chaise de mon pote jusqu’à sa table.

Questions et réponses à cette situation anybody ?

Les amerloques sont en grande majorité en surpoids (notez qu’écrivant surpoids je reste correct pour sauver ma statue) qui, au lieu de prendre conscience de leur état de décrépitude, de se raisonner et de peut-être se soigner, ces ‘tas de saindoux’ fainéants préfèrent se déplacer en chaise roulante, faisant à pied les derniers mètres de leur destination !

Exceptionnellement, en conclusion de cette histoire, je m’abstiens de commenter et vous laisse, chacun selon vos idées, hygiène de vie et intelligence, vous faire votre propre idée !

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Mais non Obélix, t’es pas gros… même pas américain !