Après le franglais et l’anglofrench !

Pénultième publication (44) de Ma vie en monovision

Hé hé… on s’approche du but, mais nous n’allions pas nous quitter sans un clin d’œil, fut-il amblyope !

Il y a quelques semaines, rentrant d’une promenade sur le sable de l’Atlantique, j’observe un couple d’allemands, lui 66 ans, c’est ce qu’il m’a dit, jouant au frisbee sur la plage.

Leurs échanges intéressent mon chien et je saisis ce prétexte de réaction canine pour poser quelques questions.

Parfois on apprécie de parler la langue de nos interlocuteurs… Il me dit avoir abandonné le tennis, souffrant d’un gros problème à un œil. Bienvenue au club !

Pour entretenir ses réflexes, il a trouvé que le frisbee était plus facile à maîtriser, grâce à la lenteur des échanges, la couleur fluo et la dimension de l’objet volant !

Pour ceux qui ont des problèmes visuels avec les sports d’échange de balles ou autres projectiles, je retiens la leçon du ‘frisbiste des sables‘, et je propose quelques améliorations sportives originales :

Pourquoi ne pas jouer au football avec des ‘Medicine balls’ pesant entre 6 et 10 kilos, ce qui inciterait les ‘footeux’ à couper leurs ridicules chignons ou dreadlocks et raser leurs sculptures capillaires, pour passer à un ‘look’ d’hommes, pas de ‘gonzesses pleurnicheuses’ qui se roulent par terre au moindre contact. Et moi de me réjouir de les voir intercepter les balles avec leur tête…

Que penseriez-vous de pratiquer le tennis avec des ballons de rugby ? Les spectateurs (et les arbitres !) pourraient enfin suivre la trajectoire actuellement trop rapide et les traces d’impact des balles au sol. Et l’industrie phamarcochimique pourrait élaborer des produits bien plus puissants que ceux que prennent les ‘djokomachins’ et autres millionnaires de la ‘baballe’ (maintenant je crois qu’on dit booster non ?)

Et le golf avec des boules de pétanque ? Il suffirait de renforcer les clubs et surdoser les bêtas bloquants qui aident les joueurs à se concentrer. On pourrait surtout diminuer la surface des peu écologiques terrains, honteusement gourmands en eau d’arrosage surtout au Sud.

Une autre idée : le badminton avec remplacement du traditionnel volant par des boules de neige, afin que les pays nordiques puissent aussi participer en hiver.

Enfin, j’invente le curling joué avec des pierres d’Unspunnen. Je vous dois une explication :

La Pierre d’Unspunnen pèse 83,5 kg et fait l’objet depuis 1805 d’une compétition de lancer lors d’une fête, à Interlaken. Le but de la compétition est évidemment de lancer la pierre le plus loin possible. Le record officiel est de 4 mètres 11 cm !

Bon… assez ‘déconné’… et place à une page genre album photos qui précédera la conclusion de Ma vie en monovision, d’imminente publication !

Le kaléidoscope de ma vie en guise de ‘clap’ de fin ! Certaines photos ont déjà été publiées dans ce blog !

369 km en 12 Heures, une péripétie car si je n’ai qu’un oeil, j’avais deux bonnes jambes !
Graham Hill remporte le GP de Monaco 1964. Publiée dans l’Année Automobile, c’est la première photo professionnelle prise par votre serviteur, au bon endroit avec son Canon. Les autres photographes, les mécaniciens et le populaire monégasque Louis Chiron accourent !
Patente vaudoise de « Maître de ski », tu parles d’un titre !

Pendant sept ans, speaker du Tour de Romandie cycliste, d’un Championnat du monde de triathlon, de multiples championnats de vélo et de ski et même l’animation d’un championnat suisse des garçons de café à Lausanne, avec 20’000 auditeurs potentiels ! Le tout simultanément dans trois de nos langues nationales (français, allemand, italien) plus l’anglais. J’ai depuis ajouté l’espagnol mais je ne « cause plus dans le poste! » Ah! J’oubliais: j’ai fait des animations pour noces, banquets, bastringues diverses et parfois, même, payé de ma personne sur les pistes de danse!

Le début d’une carrière avec ma première carte de presse. J’avais 18 ans

Qui d’autre qu’un borgne ‘touche à tout’ pourrait revendiquer d’avoir été spécialiste de la préservation du bois, titulaire d’une carte de presse, d’un brevet fédéral de professeur de ski… même pilote de ballon et de dirigeable?

Ma licence française de pilote de ballon. Les Suisses, comme Abraracoursix le chef Gaulois, avaient trop peur que mon aérostat leur tombe sur la tête !
Oui, j’ai passé mon IS (Brevet d’Instructeur de ski)

Interlude 8  French parlé & anglais spoken  

Encore une petite pause dans mon récit autobiographique de monophtalme. Fasciné par quelques images de l’Atlantique, je n’avais pas goût à me mettre sérieusement au clavier. Et puis zut … je suis en vacances. Donc à très bientôt pour la suite. 

 Pour l’heure, nouveau recours à ma providentielle clé USB: L’autre jour, je vous parlais du français de Najat.  Mais quid de l’anglais?… avec un texte ancien que je viens de retrouver !

C’en est fini des cours d’anglais rébarbatifs et des souffrances liées aux efforts de prononciation contre nature. Cette découverte fait éclater une révélation révolutionnaire: l’anglais est bien loin d’être la langue universelle qu’on nous présentait jusqu’alors. L’anglais, la langue de Shakespeare, n’est rien d’autre que du français mal prononcé !

Ail ou radis ?  = Are you ready ?  = Êtes-vous prêt ?
Saintes salopes = Thanks a lot = Merci beaucoup
Débile = The bill = L’addition
Mords mon nez = More money = Plus d’argent
On le donne à ces connes = Hold on a second = quittez pas un instant
Toute ta queue traîne = To take a train = Prendre le train
Qu’on gratte tous les jeunes ! = Congratulations ! =  Félicitations !
Marie qui se masse  =  Merry Christmas  =  Joyeux Noël

Oui Arlette  =  We are late  =  Nous sommes en retard

MP pour une amie: Eh, Amélie, t’as entendu?


Mais dîne Franz  =  Made in France  =  Fabriqué en France
Il se pique Germaine  =  He speaks German  =  Il parle allemand
Ahmed a l’goût de tripes  =  I made a good trip  =  J’ai fait un bon voyage
Youssef vole ma femme au lit  =  You saved all my family  =  Tu as sauvé toute ma famille
Sale teint de pépère  =  Salt and pepper  =  Le sel et le poivre
Six tonnes de chair  =  Sit on the chair  =  Asseyez-vous sur la chaise
Dix nourrices raidies  =  Dinner is ready  =  Le dîner est prêt
Beaune-Toulouse  =  Born to lose  =  Né pour perdre
Les slips tout gais serrent  =  Let’s sleep together  =  Dormons ensemble
Guy vomit sous mon nez  =  Give me some money  =  Donne-moi un peu d’argent
Délicate et saine  =  Delicatessen  =  Épicerie fine
Deux bouts de chair  =  The butcher  =  Le boucher
Varices de grosseur ?  =  Where is the grocer ?  = Où est l’épicier ?
C’est que ça pèle  =  Sex appeal  =  Attirance sexuelle
Ma queue perd son alcool  =  Make a personal call  =  Passer un coup de fil privé.

Pour les plus anciens, ce texte ne vous remémore-t-il pas ‘La leçon d’anglais’, un fameux sketch de Jacques Bodoin ?

Interlude N° 5 (N°1/2022) : Balthazar et compagnie ! 

Interlude, du latin inter pour intervalle et ludus pour jeu.

Donc, voulez-vous jouer avec moi en attendant la suite de Ma vie en monovision ?

Commençons par l’essentiel : Avez-vous passé les  

« fêtes mémorables » dont vous rêviez ? Pas d’effets secondaires ? Pas encore ?

Je m’en réjouis !

Ici, en Andalousie profonde, Noël n’est pas la célébration principale du changement d’année. Du reste, il y a quelques décennies on n’en parlait à peine, juste une petite messe à l’église du village, une aspergée d’eau bénite, un bon coup de vin sacré, une hostie et le tour était joué. Mais le système s’est chargé d’entraîner toute l’Espagne dans le stupide tourbillon ‘consumivore’ mondial, et tout le monde sait maintenant ce que sont les cadeaux de Noël, le réveillon de Noël, la bûche de Noël, le sapin de Noël, la gueule de bois de Noël et… le Père Noël, tu parles d’un progrès, même qu’on ignore toujours si son traîneau est attelé à des rennes finlandais ou des dromadaires palestiniens qu’il aurait revendu très cher aux Rois Mages.

Le système a sournoisement fait exploser les dépenses des ménages pour le 25 décembre mais, en Espagne la fête principale reste Les Rois, le 6 janvier. Ici, Balthazar, Melchior et Gaspard sont plus populaires que Papa Noël, bonne occasion aussi de faire quelques excès supplémentaires, que je souligne avec un petit clin d’oeil (en anglais aïe ma tête !) pour soigner les névralgies propres à la resaca !

A votre santé, et à celle d’un de mes potes, Michel, né un 6 janvier, il y a tellement longtemps que je ne me souviens même plus de son âge…

Avec mes affectueuses excuses pour les ‘linguistes’ qui pensent que Shakespeare est un joueur de foot du Paris Saint Germain, ou croient que Barack Obama est un basketteur des Harlem Globetrotters… voici un clin d’œil à ma rubrique ‘L’espagnol facile, avec le sourire’. La traduction des phylactères est mon cadeau pour les Rois :

Il est scientifiquement démontré que le masque évite l’amende pour ceux qui ne le portent pas…

Donc, il est efficace !

Une autre, une autre… Bon d’accord!

Tout indique que nous traversons le pire moment d’une grande crise

Tu le dis pour la détérioration progressive de l’état de bien-être et l’inexorable et graduelle dégradation des droits des travailleurs et des classes les plus défavorisées ?

Non… c’est que mon équipe de football a encore perdu !

Une vie de borgne (Chapitre 23) Dernière montée d’adrénaline en dirigeable

Pour en finir avec les histoires de dirigeable, voici ‘ma’ dernière aventure aux manettes !

J’ai fait mon premier vol un 9 décembre, le jour de mon anniversaire. Tiens, vivement demain pour mes 20 ans… et plutôt 4 fois qu’une, avec plein de souvenirs aériens mais les pieds bien posés sur le sol !

­­­­­­­­J’ai fait de magnifiques ascensions sur Aarau, Winterthur, St-Gall et Zurich, même un survol à moins 300 mètres sol sur la Foire d’échantillons de Bâle, seul à bord, car notre prototype ne pouvait pas embarquer assez de gaz pour un vol de 2 heures à deux pilotes. Je devais voler à la limite légale (légale ? tu parles !) pour qu’on puisse lire notre promotion pour le Salon de l’Auto de Genève !

‘Il’ et moi avions fait l’extension de licence pour le dirigeable, mais ‘il’ avait trouvé le financement de près de 200’000 euros. Ne connaissant rien à ce genre d’aérostat, ‘il’ avait exigé une enveloppe lisse genre Zeppelin. Ce stupide caprice m’a valu quelques frayeurs, et notre prototype est resté en ‘homologation provisoire’. Nos vacations étaient prévues en Suisse allemande, donc un peu de Schwytzerdütsch était utile, en plus de l’allemand et de l’anglais. C’est pourquoi ‘il’ avait fait appel à un polyglotte, fût-il… borgne !

« Zurich Tower ! Airship Golf Bravo Whisky Lima Hôtel. Good morning. Expecting authorization for departure » « Lima Hôtel cleared for take off. Good flight ! »

Avec 10 millions de kilocalories/heure et des flammes de plus de 5 mètres il était récurrent, pendant la chauffe, de ‘cramer’ quelques mètres des sangles ajoutées pour donner à notre dirigeable cette pseudo forme de Zeppelin. A chaque fois, retour vers le bassin lémanique dans un atelier spécialisé pour réparer.

Les photos vous montrent l’ingéniosité de notre artisan avec sa machine à coudre industrielle introduite dans le dirigeable pour réparer les sangles brûlées…

Ci-dessus on voit bien le fouillis de sangles ajoutées !

‘Il’ avait décidé de faire un vol publicitaire au-dessus de l’aéroport international de Zurich Kloten. Rien que ça ! ‘Il’ avait réussi à ‘enfumer’ les responsables, obtenant toutes les autorisations, oui toutes ! ‘Il’ avait observé la situation depuis la tour de contrôle climatisée et insonorisée et clamait urbi et orbi que la manoeuvre était simplissime. ‘Il’ avait juste oublié d’impliquer celui qui piloterait, entre les Boeing et les Airbus en procédure d’atterrissage.

Je précise que les avions de ligne qu’on voit très près du dirigeable ne sont ni des modèles réduits… ni une retouche Photoshop !

Je décolle à moins de 200 mètres de la piste principale avec, comme co-pilote, un instructeur retraité, mis à notre disposition par le constructeur.  Un moteur, genre tondeuse à gazon extrêmement bruyant, fixé au-dessus de la nacelle pour la surpression de l’enveloppe, rend les échanges radio avec la tour de contrôle si aléatoires que j’ai dû réduire les gaz de ce moteur auxiliaire pour tenter d’entendre les consignes et c’est mon copilote qui a capté le « Ready for take off ». Je découvre enfin, depuis en haut, le ‘merdier’ dans lequel on m’a envoyé : J’ai, paraît-il, l’autorisation de prendre la piste principale dans le sens contraire des atterrissages, à 50 mètres sol. En face de moi, un long courrier en train de poser, mais je dois l’ignorer puisque, à moins de 300 mètres, il ‘devrait’ prendre une déviation. Sans communication avec la tour de contrôle à cause du vacarme à bord, j’ai assumé mes responsabilités, quittant la trajectoire ‘programmée’. Bonne décision car la réduction des gaz du moteur de surpression avait altéré le comportement de l’aéronef, devenu très dangereux. Bien pire, il piquait du nez par manque de surpression, une tare de conception à laquelle nous avions déjà étés confrontés lors des vols d’essai. (Parfois on comprend mieux les refus d’homologation…). Le brûleur orienté vers l’avant crachant toute la puissance de ses flammes, aura finalement raison du piqué, le nez du dirigeable effleurant le sol, mais j’ai posé l’engin. Mon co-pilote m’a félicité pour la justesse de mes décisions de ‘commandant de bord’ et la maîtrise du ‘piqué’… c’est le seul côté positif que je retiendrai de cette grotesque prestation. A peine au sol, le ‘responsable’ de cette ‘irresponsable’ manoeuvre me demande de reprendre l’air car le vidéaste publicitaire n’était pas content de ses prises de vue !

J’ai alors très calmement actionné la soupape pour vider un peu d’air de l’enveloppe et stabiliser l’appareil, j’ai demandé à mon vétéran de droite de veiller sur la machine, suis sorti et j’ai dit à l’irresponsable que le siège de pilote était à sa disposition, s’il voulait continuer le vaudeville. Un peu chiard, sans la pratique de l’anglais et de l’allemand, il a décliné ma proposition.

Ende der Luftschiff Geschichte !

Notre prototype, en quête d’une improbable homologation fut, paraît-il, bradé au Mexique et nous n’en avons plus jamais entendu parler.

Ce fut aussi ma dernière prestation en tant que pilote de dirigeable !

Il aurait fallu accepter qu’un dirigeable à air chaud soit ‘dodu’ et potelé, avec un ‘petit ventre’ comme le montre cette photo d’un engin de marque Cameron et de ne pas stupidement essayer de plagier la forme d’un Zeppelin à hydrogène ou à hélium…