… Alors voici une page qui vous concerne:
Boileau disait : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement ». C’est vrai ! Mais ce serait encore plus vrai si ceux qui écrivent avaient été plongés dans la réalité non ? Donc je ne vous parlerai que des sports que j’ai pratiqués : surtout le ski et le cyclisme. . Libre à vous de commenter et de vous exprimer sur d’autres sports. Nous ne sommes pas sectaires !
Le ski Le ski Le ski Le ski Le ski
La Marcialonga 75 km, Le Marathon Engadine 42 km, La Marcia GranParadisio 45 km et la Vasaloppet 86 km… parmi d’autres!
« akimismo » est sur ces deux photos. Vous le reconnaissez?
Place aux histoires!
François Bonlieu était un skieur de la grande équipe de France d’Honoré Bonnet.
Surnommé Le Petit Prince des Neiges par Serge Lang le fameux journaliste de l’Equipe il était né en 1937 et fût Champion olympique de slalom géant à Innsbruck 1964.
J’ai eu le privilège de l’avoir dans ma voiture pendant une quinzaine d’heures. J’étais journaliste automobile et Simca Suisse m’avait prêté une 1100, la traction avant qui venait de sortir, pour suivre le Rallye de Monte Carlo. Grâce à mes relations avec François Marchal, j’avais fait équiper cette voiture de projecteurs et d’antibrouillards qui faisaient pâlir d’envie certains concurrents officiels du rallye… J’avais aussi obtenu de Goodyear Europe, Racing Division, quatre pneus M+S avec 120 clous chacun.
Un ami commun me présente François Bonlieu, intéressé à suivre le rallye. Nous avons passé, je vous l’ai dit, plus de 15 heures ensemble. Parfois je lui ai laissé le volant, assez pour me conforter dans l’idée que les skieurs de compétition ont le pied droit lourd sur la neige, savent maitriser les glissades en ‘powerslide’ et sont rapides aux manettes. Le médaillé d’or de 1964 aurait pu se reconvertir dans le sport automobile comme Killy, Oreiller, Philippe Roux, Luc Alphand, Bob Wollek et bien d’autres.
Mais je n’ai jamais rencontré un homme aussi taiseux que lui. J’ai essayé de faire la conversation, sans toucher à sa vie privée qu’on m’avait décrite comme secrète, bizarre , limite interlope ! Pas un mot de sa part. Que des réponses à mi-voix par bribes de phrases. A la fin d’un périple qui nous a conduit de Genève à Monaco en passant par Vals les bains, Grenoble, le massif de la Chartreuse, le Granier, le Turini, St Sauveur sur Tinée, la Couillole et autres hauts lieux du « Monte » je lui ai posé la question : A la fin de ta carrière de skieur de compétition, que fais tu dans la vie ?
Réponse laconique: Je skie !
Je n’ai rien pu savoir de plus et j’ai appris deux ans plus tard qu’il avait été assassiné dans une rixe sur la Croisette à Cannes. On a parlé de trafic de je ne sais quoi… Il avait 36 ans.
Sa sœur Edith Bonlieu mariée au champion Jean Vuarnet est morte dans le massacre du Temple solaire.
Quelle famille, quels destins !
Le cyclisme Le cyclisme Le cyclisme
« Akimismo » en action…
Rubrique cycliste
Il y avait longtemps que je n’avais pas alimenté ma page « VOUS AIMEZ LE SPORT? »
Le Tour de France me donne une excellente opportunité. Je confesse que je suis un fidèle de cette grande épreuve et que j’ouvre même mon « étrange lucarne » pour suivre au moins en patrie quelques étapes.
Je me propose… je VOUS propose quelques faits de course. D’accord?
Tour d’Italie 2018. Monsieur propre Tom Dumoulin hurle contre Chris Froome : « Il ne doit pas participer au Tour d’Italie. Il fait du mal au cyclisme. On doit régler son cas avant le Tour de France ». Et un autre cycliste ‘le plus propre des tous les temps’ (Sic) Bernard Hinault hurlait avec le Hollandais.
Puis les instances internationales du sport, avec la gueule enfarinée, déclarent Chris Froome blanchi des soupçons de dopage.
Tour de France 2018. Monsieur propre Tom Dumoulincrève dans la phase finale de l’étape qui arrivait à Mur de Bretagne.
Le direct nous a permis de voir des images qu’on a ensuite ‘sucrées’ dans tous les récapitulatifs : Pendant des kilomètres Monsieur propre Tom Dumoulin est revenu sur le peloton dans le sillage aérodynamique de sa voiture d’équipe. Un procédé parfaitement interdit, susceptible de pénalisation et même de mise hors course.
Mais Monsieur propre Tom Dumoulin est toujours en course!
J’aime chaque jour un peu plus Christopher Froome !
39 x 25 ou 53 x 13… Kéksékça ?
Le Tour de France 2018 vient de commencer. Alors voici « en même temps » un coup de gueule et une contribution à l’histoire de la Grande boucle :
Le coup de gueule :
Permettez moi de crier bien fort : Vive Chris Froome et que mes amis Français cessent de nous gonfler les choses de la vie en sifflant le sympathique natif des hauts plateaux du Kenya en évoquant Anquetil, Fignon, Hinault et Jalabert. Nom de dieu, pensez-vous encore que les trois vainqueurs du tour et l’ex-porteur du maillot à pois, maintenant chroniqueur à la télé, marchaient à la limonade… seulement à la limonade ?Tiens, pourquoi ne parle plus du médiatique Virenque, pourtant aussi Français ? Je répète :
VIVE CHRISTOPHER FROOME !
Merde aux connards de nationalistes de mauvaise foi et aux donneurs de leçons pratiquants du canapé et des étranges lucarnes !
- Au fait, moi j’ai fait du vélo. Et vous ?
Voilà qui est précisé… passons à autre chose :
La contribution :
Après 20 ans de pratique intensive de la bicyclette de course (plus de 80’000 km parcourus) j’avais imaginé ce questionnaire pour une équipe d’amis réunis dans un groupe « Les fans des dérailleurs » !
Je le partage avec vous et mon plaisir serait d’avoir des commentaires, des remarques et peut-être quelques réponses à mes questions. Chiche ? Chiard t’oses pas ! Pourtant je suis à votre disposition pour donner les réponses, surtout pour ceux qui n’ont pas été baptisés par Saint Campagnolo. Alors, à vous de jouer !
Que signifient les expressions:
‘Ratagaze’
(Amabilité» de Merckx à l’endroit de Zoetemelk!)
Pédaler en facteur ou pédaler carré
Un cadre en tuyaux de chauffage
Le nez dans les cocottes
Mettre tout à droite ou sur la plaque et la meule
Comme un crapaud sur le goulot d’une fontaine
Un coup de cul
Une bosse
Avoir une fringale avant le second souffle
Mettre la flèche à droite
Je l’avais sur le porte bagage
Quelle est la différence entre 39 x 25 et 53 x 13?
S’il pleut peut-on rester «à l’abri dans le peloton»?
Est-ce ‘cochon’ de parler d’un ‘suceur de roue’?
Si on vous dit EPO, pensez-vous aux Etablissements de la Plaine de l’Orbe (un pénitencier helvétique) ou a un apéro à base d’Eau, de Pastis et d’Olives?
Lequel de ces trois mots a un rapport avec le cyclisme: Hypocrite, Hippocrate, Hématocrite? Plusieurs réponses possibles…
(…même les trois !)
Un vélo de course mis à la casse peut-il être qualifié de «tas de ferraille» sachant que son cadre est en fibre de carbone, sa fourche en fibre de verre, céramique et autres matériaux composites, ses pneus ou ‘boyaux’ en succédanés de caoutchouc, ses accessoires en Duralumin et ses axes en titane?
Peut-on pratiquer le cyclisme de compétition dans l’autobus?
Le ‘pot belge’ est-il brassé par les Trappistes? Je vous donne un indice !
Le « pot belge » est une expression issue du dopage dans le cyclisme professionnel il y a des décennies pour désigner un mélange de produits constitué d’amphétamines, d’antalgiques, d’héroïne, de cocaïne, etc (J’aime bien le ‘etc’ !)
Le col du Galibier est-il dans les Pyrénées ou dans le Massif Central?
Est-ce que ‘Faire l’élastique’ peut se pratiquer sans sauter d’un pont ?
Que s’est-il passé entre Brive et Agen le 16 juillet 1951?
A la mise en garde de Raphaël Geminiani: «Fais attention, le Ventoux n’est pas une montagne comme les autres!» qui a répondu «Ferdi pas coureur comme les autres»?
Fernando Alonso a-t-il remporté le Tour de France?
A qui correspondent les surnoms suivants:
L’aigle de Tolède
L’aigle d’Adliswil
Le divin chauve
(je vous aide: c’est ni l’ancien gardien des Bleus Fabien Barthez ni moi… du reste il porte maintenant une moumoute qui lui sied comme un tablier à une chèvre!)
Le grand fusil
Le pédaleur de charme
Le cannibale
Gino le pieu
La pleureuse
(Ce n’est pas Sebastian Vettel qui ne fait pas de vélo, c’est trop dur !)
Le blaireau
Le campionissimo
La puce de St-Gall
L’éternel second
Spartacus
Le beau Mario
Monsieur 60%
Le gitan d’Eeklo
Le roi de la main aux fesses (Je vous aide: il est triple champion du monde!)
Le Vieux Gaulois (Il portait de longues moustaches en ‘guidon de vélo’)
Que signifie ‘gagner à la Walkowiac’ ?
De qui parlait Virenque quand il disait à l’interview: Il s’est chié dessus?
Qui a dit au sujet du dopage: Vous pouvez charger un canasson… il ne va pas gagner le Prix de l’Arc de Triomphe!
A part la pratique du vélo de compétition y a-t-il un point commun entre Armstrong, Ulrich, Pantani, Vinokourov, Contador, Valverde et Abdoujaparov? Variante de la question: Les susnommés ont-ils un point commun avec ceux qui ne se sont pas fait prendre?
Pourquoi depuis 1967 associe-t-on le Champion du Monde anglais Tom Simpson au Mont Ventoux?
Louis Bobet né le 12 mars 1925 à Saint-Méen-le-Grand et mort le 13 mars 1983 à Biarritz, est connu pour avoir créé un centre de thalassothérapie à Quiberon en Bretagne? A-t-il fait autre chose dans sa vie?
Peut-on organiser une course contre la montre à Besançon (F) ou St-Imier (CH)?
Faut-il appeler la gendarmerie quand au Tour de Romandie le commentateur de la radio dit qu’il y a deux échappés près de Bochuz et qu’ils sont maintenant à la hauteur de Bellechasse? (Pour les lecteurs fâchés avec la géographie helvétique, Bellechasse et Bochuz sont deux pénitenciers)
Peut-on parler de terrorisme quand Andy Schleck «place une mine» ou que Chris Froome «fait exploser le peloton»??
BMC peut-il signifier autre chose que British Motor Corporation?
Est-il vrai qu’il y quelques années les coureurs de l’URSS descendaient le Col de la Faucille comme des marteaux?
Vous connaissez bien sûr le sigle de Cycles Jan Lausanne Oron ? C’est une marque qui a équipé Hugo Koblet.
Peugeot est le roi des chiffres : 103, 203, 204, 404, 308, 604 par exemple. A quel modèle correspond le numéro P10 ?
Qui est l’auteur de cette perle: A l’insu de mon plein gré?
Le point commun entre Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain?
Angelo F. Coppi, né le 15 septembre 1919 à Castellania dans le Piémont et mort le 2 janvier 1960 à Tortone est-il le réalisateur du film Le voleur de bicyclette?…
Vittorio De Sica a-t-il remporté la classique Milan – San Remo?
Fredonnez quelques mesures du Beau Vélo de Ravel
En 1971 j’ai suivi le Tour de France dans son intégralité (20 étapes, 3608 km) sans voir un seul coureur cycliste! Vrai? Oui je l’affirme … Alors, comment était-ce possible? J’offre un six-pack de bière à celle ou celui qui trouvera !
Qui a perdu un Tour d’Italie parce qu’il avait montré ses organes génitaux au peloton?
Et … Eugène Christophe à Ste Marie de Campan ? Je pense que si vous avez subi ce texte jusqu’à cette extrémité, vous devez avoir des affinités pour le Tour de France et vous ne m’avez pas attendu pour visiter une célèbre forge au pied du Tourmalet ?
Mon Tour de Romandie
Il était une fois un speaker unique du Tour de Romandie cycliste: le polyglotte Max Weber, encyclopédie vivante du cyclisme, hyper documenté (sans ordinateur ni notes écrites, je le confirme). Une exceptionnelle mémoire, bref une compétence hors normes, et pourtant parfois… un peu fatiguant pour ceux qui n’avaient pas été baptisés par Saint-Campagnolo!
C’est à ce stade de l’histoire que j’interviens…
J’avais déjà animé des championnats suisses de ski, un Championnat du Monde de triathlon à Genève et un Championnat des 3 nations de cyclisme à Nyon. Je m’y étais pas trop mal débrouillé puisqu’à l’issue de ma «performance» en trois langues, je fus approché par l’horloger suisse Michel Jordi, qui venait de sortir le «Clip», cette montre unisexe qui se portait au revers du veston ou du tailleur! Il envisageait de soutenir le Criterium Professionnel de Morges qui venait d’engager Laurent Fignon en vedette mais mettait en doute l’intérêt de Max Weber pour la publicité.
On me ‘dragua’ donc pour que je fasse équipe avec lui. Il a fallu un Himalaya de diplomatie pour le convaincre. Je lui fus présenté comme aide, limité à placer de temps en temps des slogans publicitaires ( Eh? Fignon coûtait alors 20’000 balles suisses!). Je devais rapidement apprendre que chaque fait de course était important aux yeux de Max et que je ne pourrai probablement jamais en ‘placer une’… Et nous n’avions qu’un micro pour les deux! C’était mal barré et je rongeais mon frein (Shimano!). Il était convenu que pour intervenir je devais donner un petit coup de coude discret. J’avais déjà essayé… mais c’était toujours un moment passionnant. Tu parles! Un troisième grade sortait du peloton et Max de s’enthousiasmer, citant de mémoire son palmarès depuis les cadets…
Alors, je fais ma crise. Au milieu de l’énumération plus passionnée que passionnante des hauts faits de l’inconnu je donne mon fameux coup de coude. Rien! J’augmente la frappe. Toujours rien ! Alors je lui arrache le micro et enchaîne avec un enthousiasme dithyrambique: «Et c’est vrai que Max Weber, l’encyclopédie vivante du cyclisme (et un coup de brosse à reluire, un!) a justement souligné le coup de pédale exceptionnel de ce coureur qu’il connaît intimement (re-brosse…) mais s’il continue à cette vitesse, à la fin de la Grand Rue, il se retrouvera à Etoy CHEZ PFISTER MEUBLES, que nous saluons et remercions pour sa généreuse participation à notre manifestation… Je repasse le micro à Max Weber»
Me croirez-vous si je vous dis qu’Il est resté quelques secondes sans voix… ne sachant pas si c’était du lard ou du cochon! Vous l’avais-je dit? Max, né dans le canton de Vaud, parfait bilingue français/suisse allemand, a quand même des ancêtres Outre Sarine!
C’est comme ça qu’a débuté une collaboration qui devait durer plusieurs années. Nous sommes devenus les meilleurs amis du monde.
« akimismo » avec Max Weber, l’encyclopédie vivante du cyclisme!
Claude Jacquat, l’omniprésent patron du Tour de Romandie m’avait entendu à Morges et avait demandé à Max si je pouvais rejoindre le staff du TdR pour dynamiser la partie publicitaire car il était convaincu de l’importance de ne pas oublier ceux qui mettent du fric dans le sport. Donc j’ai rejoint le Tour au titre de membre du Comité élargi, responsable de la publicité au micro. Avec Max ce fût le début d’une grande histoire d’amitié, connivence et clins d’œil. Nous partagions chambre et repas. C’est vous dire…
Sacrifiant au culte de la personnalité voici quelques floralies de mes trouvailles:
Criterium de Morges: Fignon fait une petite sortie du peloton. A l’enthousiasme de Max, j’ajoute: «Il est clair qu’ici à Morges Laurent a ‘Fignon’ sur rue!» Le lendemain j’avais mon nom dans le journal ‘La Suisse’ sous la plume de Jean Regali, une ‘pointure’ du journalisme sportif de l’époque!
A une arrivée à Saillon au Valais, sous des trombes d’eau, je déclare «Je comprends enfin pourquoi le lieu se somme Saillon-les-Bains». J’ai dû le répéter pour Nicolas Burgy qui animait une émission à la TV!
A l’arrivée de l’étape contre la montre du TdR 1985 à Nyon, le futur vainqueur Jöggi Mueller avait cassé sa tige de selle et terminait la course debout sur les pédales. J’y avais vu «un régime sans selle»
Clin d’oeil à la défunte Banque Populaire Suisse, sponsor principal de l’époque, dont les hôtesses remettaient bouquets et baisers aux divers vainqueurs et leaders du jour, je m’enthousiasme: «On applaudit bien sûr Stephen Roche le plus Romand des Irlandais… (Je laisse un peu retomber l’ovation) et surtout on bat encore plus fort des mains pour saluer les charmantes ‘ambRRRassadrices’ de la BPS!» Vous imaginez le succès et la satisfaction de lire le lendemain dans la Tribune de Lausanne (maintenant Le Matin) un rappel admiratif de mon gag par le grand Pierre Chany qui citait le ‘facétieux’ speaker.
Max avait dû s’absenter deux jours et je devais animer seul le «village» du départ. Présentation des coureurs. Quelques lignes sur leur palmarès (moi j’avais besoin d’un aide mémoire…) Ambiance morose, il pleut et les prévisions sont pessimistes pour la journée. Difficile de ‘chopper’ les coureurs pour un petit mot au micro. Voyant passer Pensec, je dis: «Ronan il te faudra attendre ce soir pour manger correctement car pour ce qui est de l’étape: c’est au ‘Pain Sec’ et… à l’eau!» J’ai réussi à faire sourire le sympathique coureur breton, actuel consultant du Tour e France!
Restant à l’abri, j’explique aux spectateurs que «certains coureurs ‘aiment’ la pluie» même si l’exercice s’apparente parfois à du ‘funambulisme’. Je trouve dans mes notes quelques noms de coureurs qui sont réputés bons sous la pluie et je nomme Daniel Gisiger et Pascal Richard. Il ne faut que quelques secondes pour que s’abattent sur mes épaules deux paires de mains et que me trouve nez à nez avec Daniel et Pascal. Ce dernier demande, jouant au méchant: «Et tu oserais répéter ce que tu viens de dire?» C’est Gisiger qui a gagné l’étape partant du Tessin et se terminant sauf erreur à Sion avec le passage du Simplon. Allez, une petite dernière: Cremo de Gruyère, spécialités de produits lactés et sponsor du TdR avait eu la malchance de perdre ses installations de Bulle dans un gigantesque incendie. Vous ne me croirez pas: je me suis autorisé «Cremo envisage un nouveau produit: le dessert à la crème brûlée»… Le directeur est venu me serrer la main me rappelant avec le sourire que le plus important était qu’on parle de sa boîte… et qu’il était assuré. Clin d’oeil: C’est La Vaudoise Assurances, autre sponsor important du TdR qui avait dû payer. Et pour la petite histoire, son Agent Général était Claude Jacquat. Une histoire qui s’est terminée dans l’hilarité et devant quelques drinks !
Je ne me souviens pas de toutes mes inventions mais je sais en revanche que les sponsors du TdR m’invitaient à la soirée très fermée dite de la Pub l’avant dernier soir du Tour. Pas triste! Le ventriloque Dick Berny venait d’égratigner quelques gros bonnets de la pub et de l’organisation… C’est alors que se lève la patronne des relations publiques du journal La Suisse Madame Françoise De Champagnac. Elle félicite le ventriloque, remercie les sponsors et ajoute: et si nous demandions à notre ami ‘akimismo’ le très sérieux speaker de nous donner sa version peu connue du sponsoring? On applaudit d’avance celui qui va vous refaire sa performance nocturne de Moutier…
Je vous explique: les hôtels de Moutier n’avaient pas des parois bien insonorisées et elle m’avait entendu amuser la galerie, vers 4 heures du matin, dans une chambre. Il y avait Max Weber, un des frères Jacquat, Depallens notre chauffeur, le gendarme genevois Jean-Pierre Fiumelli le responsable des motards du tour, l’ancien pro Jean Brun et quelques autres amateurs de whisky et de bons gags. Vers 4 heures du matin, j’étais à point pour empoigner le premier objet à portée de mains et de m’en servir comme d’un pseudo-micro, me plagiant moi-même. Je ne pensais pas alors qu’une personne si importante de l’organisation m’ait entendu. Mis au pied du mur, la surprise passée, j’ai dû monter sur scène, le sourire un peu jaune mais j’ai été sauvé par l’intervention de Dick Berny avec lequel nous avons finalement fait un ‘numéro à deux’ parfaitement improvisé
Le ventriloque Dick Berny
Ambiance!
Amis du Tour… Bonjour… Pas encore au lit… Alors bonne nuit.
Puis reprenant quelques slogans répétés à satiété tout au long de la semaine, j’en donnais ma version ‘Moutier’ pas très convenable.
«Achetez le journal bandant: Y a de la ‘cuisse’ dans la Suisse!»
«BPS mes fesses»
Quant à un autre commanditaire, Vin Union à Satigny il m’inspirait ce petit quatrain:
Vivement le jour
De la fin du Tour
Qu’on oublie Vin Union
Et qu’on boive du bon…
Je précise que j’étais salaud car cette cave n’oubliait jamais de me faire parvenir quelques cartons de leurs spécialités à mon domicile après le Tour. Mais je répète qu’avant d’être déclamé sur scène, le gag fût créé dans ce que je croyais être l’intimité d’une chambre d’hôtel de fêtards en fin de nuit… D’autres?
Parents attention danger!
Les produits Cremo ne doivent pas être mangés
Ni laissés à la portée des enfants…
Car ils sont parfois brûlants !
ou encore:
Envie de calme?
Faites confiance à Fiat
Mieux que le vicariat
Silencieuses car en panne
et ainsi de suite jusqu’à plus soif.
Chronique d’une mal baisée!
Claude Inga Barbey, paraît-il bien connue de ceux qui ont une télévision, est une journaliste helvétique. Vu son niveau, je ne pense qu’elle ne dépassera jamais les frontières des rives lémaniques. Il y a bien des années elle a publié un texte qui se voulait humoristique dans lequel elle montrait à son petit garçon les méfaits de la pratique du vélo de course. Cette idiote avait rencontré un vieux type au Col des Mosses qui chevauchait un «tube» métallique et qui respirait les effluves des 12 tonnes belges (Sic!). En réponse à ce stupide texte d’ignare je lui avais assené la volée de bois vert qu’elle méritait. On m’a dit que mon texte a paru dans le quotidien 24 Heures. Les passages en gras sont repris intégralement de l’article de Dame Barbey. Actuellement on parlerait de copié-collé !
“Un petit vélo dans la tête » de Claude-Inga Barbey
Chère Madame! Etant une espèce de vieux type au visage buriné, ayant largement dépassé les soixante ans j’ai souri à l’évocation du mathusalem du marteau-piqueur et de Zidane retraité à 33 ans.
Extra-terrestre planté sur un tube métallique avec des roues, je m’étonne quand vous dites aimer le vélo ! Avez-vous jamais essayé un tube en matériaux composites? Bien sûr il faut être patient pendant 3000 Km jusqu’à ce que les muscles trouvent leur souplesse. Il faut tanner la peau des fesses, habituer les ischions à une selle plus dure que le fauteuil d’une plumitive. Chaque coup de pédale est un mini orgasme… Un bon cadre en carbone renvoie votre impulsion et vous donne des ailes… Les boyaux en soie gonflés à 8 kg sifflent à chaque relance vous mettant en transes… Vous flirtez avec le Nirvana sous les effets de la sécrétion des endorphines…
Oubliez le Col des Mosses et testez la montée de la Barillette, la route de Divonne à la Vatay ou les nombreuses directissimes du Lavaux vaudois… J’attends votre liste d’immatriculations des 12 tonnes diesel belges à remorque sur ces «coup de cul» !
Que votre petit garçon continue à pédaler sur deux roues, qu’il rejoigne un club cycliste et qu’il prenne la place, dans quelques années, des Fabian Cancellara Thomas Voelker et Alexandre Moos (ne s’écrit pas Mosses!) Les endorphines remplacent avantageusement joint, poudre et autre produits à la mode!
Pour reprendre vos termes les cyclistes n’ont pas de «problèmes à régler avec eux-mêmes»… ni avec personne du reste, ceci dit sans animosité!
Cordial salut «cinquante-trois treize» (*)
‘akimismo’
(*) Le 55 et le 11 n’existaient pas encore!
.
And the winner is…
Tour de Romandie 1986.
Le Suisse Paul Köchli dirigeait l’équipe de la Vie Claire.
En passant par Reconvillier, un patelin de la région du Jura, le peloton avait été ralenti pour je ne sais plus quelle raison. C’est alors que le fameux Paul Köchli, qui connaissait parfaitement les lieux pour y avoir habité de longues années, entreprit une manœuvre loin d’être honnête, c’est le moins qu’on puisse en dire : Profitant du ralentissement de la course le directeur sportif de l’équipe française emmena toute son équipe bien abritée derrière sa voiture en empruntant un raccourci qu’il connaissait et l’équipe s’était retrouvée en tête de la course. Jean François Bernard avait je crois gagné l’étape (était-ce Porrentruy ou Delémont, sais plus) et s’était retrouvé avec le maillot de leader sur les épaules. Claude Jacquat mis au courant du traquenard fulminait mais, sans preuves, il ne pouvait rien faire.
Membre du Comité ‘élargi’ je n’avais pas eu besoin d’écouter aux portes pour savoir ce qui se tramait. Je vous raconte l’histoire :
A la veille de l’arrivée à Genève le patron était allé voir toutes les équipes pour leur demander de tout faire pour qu’un tricheur ne remporte le Tour de Romandie et il avait « suggéré » à Claudy Criquelion, alors deuxième du classement, d’attaquer dans le col du Mont d’Orzeires qui sépare Vallorbe de la Vallée de Joux en lui assurant que les autres équipes lui laisseraient du champ, l’aideraient même à terminer son oeuvre dans le Col du Marchairuz et surtout avec la promesse qu’il ne serait pas contrôlé à l’arrivée… If you see what I mean !
Claudy Criquelion remporta donc le Tour de Romandie 1986 comme le rappelle un texte paru à la mort du sympathique coureur Wallon en 2015 et que je viens de retrouver :
En plus du Championnat du Monde de 1984, son palmarès est riche d’une bonne soixantaine de succès dont deux Flèche wallonne (1985 et 1989), le Tour des Flandres (1987), la Clasica San Sebastian (1983) et le Tour de Romandie 1986. Le Wallon aux sourcils broussailleux chipa le maillot vert de leader à Jean-François Bernard le dernier jour de course. Epaulé par Jan Nevens et Beat Breu, il fit le ménage dans le col du Marchairuz.
Lors du repas de clôture du Tour 1986 Claude Jacquat avait fait une allusion que tout le monde n’a peut être pas comprise :
C’est la première fois que l’organisateur désigne le vainqueur!
Et si Facebook disparaissait? 
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