… sont-ils compatibles ?
J’ai travaillé (et cotisé) pendant 48 années avant de revendiquer mon droit la retraite. J’ai un peu tout fait, c’est le moins qu’on puisse dire. Certains diront que j’ai manqué de stabilité, de patience et de constance. Et s’ils avaient raison ? Dès que je commençais un nouveau boulot, je m’y jetais à fond, m’investissais avec passion, enthousiasme et sans compter mes heures de travail.
Malheureusement, dans chaque job il y a des répétitions, et je n’ai jamais supporté cette routine de refaire chaque année la même chose, en prenant conscience que ça allait encore, encore… et encore recommencer.
Vous connaissez maintenant les causes de mon instabilité professionnelle. Il faut bien dire que ma manière de fonctionner était possible il y a quelques dizaines d’années car il ne manquait pas de demandes d’emplois, surtout en considérant les 4 langues que je pratiquais. A peine quitté, un job faisait place à un autre. J’en ai profité, restant convaincu que par la diversification de mes activités, j’ai pu apporter des expériences universelles acquises sur le terrain, ce que les universitaires ne peuvent pas offrir à leur employeur.
Au nombre des 19 activités différentes (donc de métiers différents, pas seulement de changement d’employeur !) que j’ai pratiquées durant ma longue carrière active, j’ai notamment travaillé dans la publicité comme propagandiste. Par des visites, des lettres et des téléphones j’essayais de trouver et de convaincre des clients de publier leurs annonces dans les journaux qui étaient affermés à notre agence.
Mon chef était Florian Martin, devenu une pointure dans le domaine de la communication et de la publicité. Je l’ai retrouvé en 1976, lors de la publication sous son nom d’un recueil de pensées, élaboré par la reliure industrielle dans laquelle j’étais devenu Fondé de pouvoirs…
Il m’avait félicité d’avoir abandonné la publicité car il savait que j’avais de la peine à utiliser des arguments de vente auxquels je ne croyais pas, parce que fallacieux !
Voici une pensée de Florian Martin que j’ai scanné pour vous :
Que du bon sens, de plus venant d’un professionnel de la pub !
Bonne occasion de ressortir deux exemples en attente sur mon bureau. Je pensais les publier dans mon blog, à la rubrique : Apprendre l’Espagnol avec le sourire… mais j’ai choisi un autre titre plus explicite : Les Espagnols ont de l’humour, aussi dans la publicité.
Nous buvons (avec modération… qu’aviez-vous pensé ?) un vin blanc de Castilla la Mancha, que les viticulteurs présentent comme vendange nocturne, expliquant que cette pratique ancestrale permet de récolter du raisin non surchauffé par le soleil de la journée, au Sud de l’Espagne. Je n’ai aucune compétence en matière d’œnologie mais vous assure que ce Verdejo, du nom du cépage, est très bon. Ce que j’aime surtout, c’est l’argument de vente plein d’humour que je vous traduis :
Vendange nocturne. Régalez-vous de ma fraîcheur et
de mon élégance en trinquant aux étoiles qui m’ont vu naître !
Voici un autre exemple de l’humour publicitaire des espagnols :
Cruzcampo est une bière ibérique bien connue dans le Sud, inspirée par les productions germano-tchèques de Pilsen. Voici un clin d’œil à l’argument très drôle des brasseurs :
En 1904, nous avons créé une bière pensée pour le climat chaud du Sud, en changeant l’eau de la rivière Pilsen pour celle… du Guadalquivir. Dès la toute première minute l’accent étant déjà là mais, plutôt que de le cacher, nous avons décidé de le célébrer ! Bière élaborée avec l’énergie électrique solaire… d’origine andalouse !
Je me félicite d’avoir travaillé avec Florian Martin, qui m’a initié à ce que pouvait être une bonne publicité. A l’époque la télévision de mon pays n’avait pas encore ajouté les mensonges publicitaires aux autres mensonges, ceux des informations dans les ‘étranges lucarnes’.
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